Bernard Manciet est né en 1923 à Sabres, et mort à Mont-de-Marsan en 2005. Il est un des plus importants auteurs gascons du XXe siècle.
Alors qu'il n'avait encore qu'une licence de Lettres Classiques en poche, la revue Reclams de Miquèu de Camelat publiait son premier poème A le nèu. Il entame une carrière diplomatique, d'abord en 1945, au poste de haut commissaire dans l'Allemagne occupée, auprès du général Koenig, puis en Amérique du sud. En 1955, il s’installe définitivement dans les Landes où il se consacre principalement à l’écriture.
C'est par le biais d'une réflexion sur l'effondrement de l'Allemagne qu'il retrouve la lande comme lieu fondamental de sa poésie et l’occitan-gascon comme son moyen d'expression privilégié. Il décide alors que son œuvre appartiendra à l’univers. Accidents paraît en 1955, suivi de ses romans Lo Gojat de Noveme – Le jeune homme de Novembre et Elena : ces trois textes, poésie et romans, sont des électrochocs dans les Lettres occitanes.
Durant 40 ans, il continue de développer une oeuvre immense, la plupart du temps en langue gasconne, sans aucun souci des modes quitte à passer pour un écrivain rétrograde. Pourtant, la force de ses textes lui acquiert reconnaissance et même admiration, auprès d'un cercle intellectuel, qui franchit les frontières du grand public en 1989 avec la parution de L'Enterrament a Sabres. Cette œuvre immense, remodelée durant vingt ans, fait entrer dans la légende un peuple rassemblé par la mort, un peuple en quête d'un Dieu qui se dérobe. La collection emblématique Poésie Gallimard l'intégrera à son corpus en 2010, le recueil de Bernard Manciet demeurant à ce jour la seule oeuvre de la collection traduite depuis une langue dite régionale.
Plus près de nous, son dernier poème Lo Brec ou La Blanche Nef répond à l’appel de cet océan qu’il entendait, disait-il, parfois, entre ses chênes à Trensacq où il vivait. Enfin, Casaus Perduts – Jardins perdus, recueil de nouvelles-contes rappelle qu’il savait voir si proches l’insupportable et le meilleur de l’humanité. Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des poètes du monde ayant donné à la poésie épique son expression la plus aboutie, plus universelle.
1- Le principal trait de mon caractère :
Rester curieux de tout
2 - La qualité que je désire chez un homme :
La droiture
3 - La qualité que je préfère chez une femme :
L'art de mentir
4 - Ce que j'apprécie le plus chez mes amis :
La fidélité
5 - Mon principal défault :
Une certaine paresse
6 - Mon occupation préférée :
Écouter la mer
7 - Mon rêve de bonheur :
Rêver
8 - Quel serait mon plus grand malheur :
Perdre la foi
9 - Ce que je voudrais être :
Un trois-mâts
10 - Le pays où je désirerais vivre :
Dans le jardin de Jérôme Bosch
11 - La couleur que je préfère :
L'arc-en-ciel
12 - la fleur que j'aime :
Le givre
13 - L'oiseau que je préfère :
Le vautour blanc des Landes
14 - Mes auteurs favoris en prose :
Rabelais, Bossuet, Saint-Evremond
15 - Mes poètes préférés :
Les classiques arabes et persans
16 - Mes héros dans la fiction :
Lancelot, Tristan, Le Cid
17 - Mes héroïnes favorites dans la fiction :
La princesse de Clèves, la religieuse portugaise
18 - Mes compositeurs préférés :
Gesualdo, Monteverdi
19 - Mes peintres favoris :
Poussin, Braque
20 - Mes héros dans la vie réelle :
Les martyrs
21 - Mes héroïnes dans l’histoire :
Aliénor d’Aquitaine, Anne de Beaujeu, Louise Michel
22 - Mes noms favoris :
Lisette, Ninon, Dorante …
23 - Ce que je déteste par-dessus tout :
Proust
24 : Caractères historiques que je méprise le plus :
Charles VII, l’Arétin, Louis-Philippe
25 : Le fait militaire que j’admire le plus :
Stalingrad
26 : La réforme que j’estime le plus :
La Contre-Réforme
27 : Le don de la nature que je voudrais avoir :
Être plus grand de vingt-cinq centimètres
28 - Comment j’aimerais mourir :
Chrétiennement
29 - L’état présent de mon esprit :
La vigilance
30 - Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence :
Les faux pas
31 - Ma devise :
A Dieu vat !